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Memoranda
31 mai 2009

Je me fie à ses yeux.

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"-M'aimes tu comme moi je t'aime?" Demandait-t-elle, avide d'amour. Assoifée d'un quelconque espoir. Les cheveux dégoulinant, il la regardait, impassible. C'est alors que doucement les larmes coulèrent. Elle était si fragile lorsqu'il était là. Toujours aussi sûre qu'il ne l'aimait pas autant. Toujours, les doutes étaient présent. C'était un trop grand amour, un trop grand espoir en la vie. C'était Lui, Lui et Elle. "-Je l'aime" qu'elle disait,enfant naïve qu'on l'appelait.

Fumant une cigarette sur le balcon, elle le regardait. Sourire au coin des lèvres. Prenant appuie, il montrait son beau profil. "-Je t'aime et je ne sais pas faire autrement."Comme ci c'était la première fois, comme si c'était la dernière. "-Dis moi que tu m'aimes..." Une bouffée tirée, puis la fumée sortit de la bouche de l'amant s'envolait disparaissant dans le couché de soleil lumineux. Silence.  Il y avait toujours ces silences qui doucement prenaient place dans son coeur. C'était une douleur sans pareil d'aimer celui qu'on pensait roi d'une vie. Le roi d'un monde. Rien ne fut plus important. "-Fais moi tirer." C'était alors qu'elle se relevait. Qu'elle tirait. Le regard tendre, il hinalait le parfum de l'amante. Dominant. Elle rougit. Et comme l'habitude le disait, il souriant de son sourire de ruse.

J'aime que le silence continue. Pas de transition. Qu'il soit là ou pas, toujours la même musique résonne dans mes oreilles. Je ne suis bonne à rien; bonne qu'à lui. Une fille qui aime l'amour n'aime l'amour qu'avec un seul homme. Ils peuvent se succéder, jamais se cumuler.
J'embrasse, je carresse, je m'enroule autour de ses paroles. Je le reçois partout ou il veut quand il veut. Je ne parle pas s'il ne veut pas. Je m'agenouille, je m'accroupis, je me lève ou écarte les jambes quand il le demande. Je me retourne, je donne mon corps et mon esprit, je me donne au silence comme il me l'a appris.
Je me donne comme il le désire.

Ce que je savais, c'est que je le voulais. Malgré toutes les embûches qu'il ne cessait de multiplier, je le voulais, plus il inventait des difficultés, plus il établissait des distances, plus je le voulais. Je ne peux rien contre son esprit.

Tu apparais partout, entre les lignes, entre les points, dans l'ennui que les autres génèrent. Je pensais que les gens restaient dans les esprits par leurs mots, leurs écrits, leurs chansons; tu restes par les ondes, par les sensations, par les sentiments, par l'air et par le vent que tu déplaces. Le vide tourbillonne et moi avec.

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