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Memoranda
9 mars 2009

Tentation.

Il est assis. Il analyse mes réactions. Couchée sur le lit,je ne bouge pas. Silencieuse et intriguée,je le regarde. A la fois étonnée et inquiétée par silence qui n'est pas habituel. Précisément je ne saurai dire quelles sont ses pensées à présent. Il me pourchasse du regard, et la lueur de ses yeux indiquent qu'il est préoccupé. Il attend quelque chose de moi. Je ne sais pas si je pourrai la lui apporter,néanmoins il veut que je commence la première. "-Qu'y a t'il?". Silence. Fatal. Il continue,assis sur le siège en bois de rose. Il me talonne. Je peux même entrapercevoir la haine qui le submerge doucement. Passive,j'attends une réponse. "-Vas tu répondre enfin?!". Il me fixe,tel un lion sur sa proie. Ces iris sont noires,tout comme ces cheveux le sont,et ça y est,il est inondé de haine. Il se lève, prends une des ses cigarettes se baladant le long du bureau en bois de rose,assortit au siège,pour enfin se rasseoir. Il l'allume,en tire deux ou trois bouffées,puis la pause dans le cendrier de cristal. Il n'ose plus me regarder néanmoins. De temps en temps il traverse mon regard. Je le fixe à mon tour. Sans haine. Je le fixe,parce que je ne comprends plus,parce que j'ai besoin d'une réponse,mais qu'il préfère ce silence aux explications qui risqueraient de le gêner. Il faut que je sorte d'ici, je m'étouffe. Mais je reste,et c'est alors que la haine m'enlace. Je reste,et c'est alors à mon tour d'être le lion,et lui,ma proie. Il éteint sa cigarette,puis ce remet en position initiale. Ces iris sont toujours aussi noires,je devrais avoir peur,néanmoins la haine,beaucoup plus forte,me submerge à présent. Je devrais me lever et partir,néanmoins je refuse de perdre le duel. Je suis assise en tailleur sur le lit,je le regarde. Il me regarde. On se hait. Je sens mon coeur battre dans mes joues brûlantes. Je le dévisage,éprise d'une aversion sans pareil. Il est toujours assis,en face de moi, à m'épier. Guettant n'importe quelles réactions. Il me piste,me teste. Il s'attend peut-être à n'importe quelles excuses ou je ne sais quoi. Je reste la même,toujours éprise de cette haine qui me fait battre le coeur si vite. Cette répulsion qu'il a lui même engendrer. Il le sait,j'en suis sure. Plus il me fixe,plus ma colère s'intensifie. Mon coeur bat si vite,mes yeux me piquent tellement. Il se lève,il essaie de m'embrasser,je le repousse violemment. Je me dresse. Je n'hésite plus à présent,je prend ma veste de lin,je l'adosse à mon dos froid,par la même occasion je me coince une mèche de mes cheveux brin dans l'un des boutons,puis je quitte la chambre. Il ne me retint pas.   

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